[Lu sur ChinaDaily.com] Nouvel épisode dans la série de provocations entre Pekin et Washington : les ambassades et consulats américains en Chine se sont lancés dans l'"e-diplomacy" en utilisant le Twitter chinois, Weibo, une plateforme de microblogging.

Ouvert en mai 2010, le compte Weibo de l'ambassade américaine à Pékin avait fait figure de pionner, rapidement suivi par le consulat général de Washington à Shanghai, à Chengdu et à Hong Kong. Depuis, les diplomates bloggueurs semblent prendre un malin plaisir à aborder des sujets sensibles sur leurs comptes agrégeant des centaines de milliers d'abonnés chinois. A titre d'exemple, le consulat américain à Shanghai publie quotidiennement un relevé de la qualité de l'air depuis la mi-mai. Une manière de faire pression sur le gouvernement chinois pour que ce dernier publie ses propres chiffres, souvent glosés en matière d'environnement.

Cette nouvelle stratégie a pris une telle ampleur qu'elle est surnommée "diplomatie Weibo". Avec une absence de censure préalable de la part des autorités chinoises, peu de remous dans les médias et un accès privilégié aux internautes, la plateforme est un outil pratique pour les autorités américaines.

Si le principal but affiché par Washington est de "mieux pouvoir communiquer avec la population chinoise", il est pourtant peu probable que Pékin ferme éternellement les yeux sur ce nouveau phénomène. A l'instar de ce qui est arrivé il y a peu aux comptes de microblogging du New York Times chinois : ils ont été désactivés.