OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Classer les écoles de journalisme? Oui, mais… http://owni.fr/2011/06/26/classer-les-ecoles-de-journalisme-oui-mais%e2%80%a6/ http://owni.fr/2011/06/26/classer-les-ecoles-de-journalisme-oui-mais%e2%80%a6/#comments Sun, 26 Jun 2011 16:26:55 +0000 Erwann Gaucher http://owni.fr/?p=71873 C’était le buzz de la semaine dans le petit monde journalistique. Un classement des écoles de journalisme, pensez-donc ! L’occasion de régler les vieux contentieux. Les Nordistes de l’ESJ et les Parisiens du CFJ n’en avaient pas assez de s’affronter sur des terrains de foot depuis des années (et je ne ferai à personne l’offense de rappeler certains scores), un classement allait mettre tout le monde d’accord sur l’institution qui allait pouvoir se vanter d’être “la meilleure école de journalisme de France”.

Et pas seulement eux ! Sciences-Po, le CUEJ, le Celsa, l’IPJ, les IUT et j’en oublie forcément, avec ce classement des 30 premières écoles de journalisme, Street Press s’assurait une lecture attentive, amusée et parfois énervée de milliers d’anciens de ces écoles. Le site ne s’en cache d’ailleurs pas, cet article, c’est aussi une façon d’appliquer aux écoles de journalisme cette manne des classements que les anciens de ces mêmes établissements sont les premiers à appliquer lorsqu’ils travaillent au Point, au Nouvel Obs, à Challenges ou à l’Express. Hôpitaux, universités, facs, universités, prépas, crèches, écoles de commerce, fortunes les journalistes adorent classer, souvent, beaucoup car cela fait vendre du papier (lire mon billet “Dans la tête des rédacteurs en chef des hebdos ?“).

Le classement des écoles de journalisme, c’était donc un bon coup éditorial, une idée amusante et inédite, je ne crois pas en avoir déjà lu un autre avant. Une poussée de visites et de pages vue pour le site, et il n’y a là rien de répréhensible.

Mieux, même, le classement réserve quelques surprises, comme cette belle 3è marche du podium revenant à l’IUT de Lannion qui talonne ainsi les deux “prestigieux” établissement lillois et parisien pour lesquels Street press se garde de trancher en leur offrant une (légèrement) hypocrite première place ex-aequo.

Et bien évidemment, le tout a buzzé dès sa mise en ligne, ce jeudi 23 juin. Twitter ne bruissait que de ça, ou presque, toute la matinée (ça m’apprendra à avoir autant de journalistes dans ma Time Line). Ca chambrait ici ou là, cela criait victoire pour les anciens de Lannion ou de Tours, cela criait au scandale pour les écoles qui n’étaient pas présentes dans le classement telles que l’IJBA de Bordeaux

Une offre pléthorique

Alors, faut-il un classement des écoles de journalisme ? Oui, pourquoi pas, tant l’offre dans ce secteur est devenu pléthorique et souvent peu compréhensible. Mais cela ne suffira pas forcément à orienter les candidats à notre beau métier, comme l’explique Marc Cappelle, directeur de l’ESJ-Lille (1er ex-aequo du classement donc) :

Je crois important de mettre un peu d’ordre dans le paysage de la formation au journalisme en France. Il y a effectivement une centaine de lieux de formation, publics et privés, reconnus et non reconnus. Or, je ne suis pas certain que pour cela un “classement” soit suffisant pour éclairer la lanterne des futurs étudiants. Le travail mené par la CNMJ (Conférence nationale des métiers du journalisme) me semble ici autrement plus important. Il s’agit de mettre en place un référentiel commun de formation qui permettra d’harmoniser les critères de reconnaissance de la profession et les attentes du MESR (Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche). Les membres de la CNMJ (les 13 écoles actuellement reconnues, la Commission nationale paritaire pour l’emploi des journalistes, les services du MESR…) ont beaucoup travaillé depuis quelques mois sous la présidence de Patrick Pépin. Une réunion publique à Paris, le 29 septembre, permettra de livrer le résultat des travaux. Je pense qu’à ce moment-là, tout le monde disposera d’éléments d’appréciation qui permettront de dire si tel ou tel cursus de formation au journalisme est sérieux ou non.

Un avis partagé par Christophe Deloire, directeur du CFJ : “Pourquoi pas, mais il ne faut pas avoir la religion des classements. Il y a un vrai manque de clarté dans les 80 à 100 formations qui existent aujourd’hui en France et c’est un souci pour les candidats. Si un classement peut les aider, c’est un outil de plus, mais cela dépend vraiment des critères et de la méthodologie utilisées. Je pense que le travail menée actuellement par la CNMJ sera beaucoup plus utile pour y voir plus clair“.

Quant au classement de son école, Marc Capelle a le triomphe modeste : “La place de l’ESJ en tête de ce classement n’est pas vraiment une surprise. Je ne sais pas si le taux de placement des étudiants à la sortie de écoles était un critère, mais c’est aussi un point important (et sur ce plan aussi l’ESJ est fort bien placée). Il est intéressant de constater que des formations qui diplôment à des niveaux différents (l’ESJ et Lannion, par exemple) se classent bien. C’est en l’occurrence – pour l’instant – une spécificité française : la qualité professionnelle de la formation est plus important que le niveau de diplôme “.

Tout comme Christophe Deloire : “Pour être franc, nous n’avions pas besoin d’un classement pour nous confirmer que nous êtions dans les toutes meilleures formations, il ne faut donc pas lui donner trop d’importance. Les nombreux prix qui ont été remportés par les étudiants sont à mon avis plus révélateurs de la qualité d’une école. Cette année, le CFJ a tout raflé en télévision et en a reçu de nombreux en presse écrite et en radio“.

Critères en question

Les critères, voilà l’un des reproches que l’on peut adresser au classement de Street press qui n’en a retenu que trois, ce qui est bien peu : la sélectivité et l’attractivité, les moyens pédagogiques et l’avis des recruteurs. Ce sont de bons critères, mais ils ne sont pas assez nombreux et ne sont, pour certains, pas assez précis. Les moyens pédagogiques sont ainsi notés en fonction du nombre d’heures de cours, du nombre d’encadrants dans l’équipe pédagogique et du nombre de caméras vidéos par rapport au nombre d’étudiants.

Le spectre des écoles passées à la loupe est lui aussi trop étroit. Avec 30 écoles dans le classement et quatre qui n’ont pas répondu aux sollicitations du site, Street press n’a jaugé qu’un tiers des écoles de journalisme du pays, avec un gros manque : les formations professionnelles. Un “oubli” très représentatif d’un problème plus général dans la formation des journalistes en France, explique Marc Mentré, de l’Ecole des métiers de l’information à Paris :

Le classement de Streetpress ne tient pas compte des formations professionnelles en journalisme. Cela est du à plusieurs facteurs. Les écoles de journalisme ont construit leur modèle de sélection sur celui des écoles d’ingénieur, qui est un modèle d’hypersélectivité: classes préparatoires, concours où il y a mille candidats pour une cinquantaine de places, etc. Résultat de ce système, en France, le diplôme obtenu en formation initiale est prépondérant dans la construction d’un parcours professionnel, puisque ce sont les “meilleurs”, avec des guillemets, car les critères de sélection sont purement scolaires, qui ont été sélectionnés. Le journalisme n’échappe pas à ce modèle.

L’une des conséquences de ce système est qu’il est très difficile de changer d’orientation professionnelle, car celui qui le fait est toujours “suspect”. Il l’est tout d’abord, car il n’a pas le choix initial de s’engager dans telle ou telle profession et donc d’entrer dans le processus de sélection qui y mène. En quelque sorte, dans sa jeunesse, il n’a pas “joué le jeu”. Il l’est ensuite, car quelque soit la qualité de la formation professionnelle, il ne saurait prétendre se situer “à égalité” avec un diplômé d’une École, puisqu’il n’aura pas été dans sa jeunesse “hypersélectionné”. Je ne développe pas, des flots d’encre ont été écrits sur cette question.


En bref, cela signifie que dans notre inconscient collectif, il n’existe de formation qu’initiale, et que la légitimité de la formation professionnelle continue est toujours questionnée. C’est l’une des raisons de fond qui explique l’absence des écoles de formation continue dans le classement Streepress. En France, il existe 13 écoles reconnues par la profession, c’est-à-dire par la commission nationale paritaire de l’emploi des journalistes. Ce sont toutes des écoles de formation initiale. La commission ne s’est jamais penchée sur les formations dispensées dans le cadre de la formation professionnelle. Si l’on prend ce critère, on n’a aucune chance de retrouver avant 2211, au mieux, une formation continue “reconnue par la profession”. Cela dit, Streetpress ne s’est pas appuyé sur ce critère, puisqu’il y 30 écoles dans son classement. Alors pourquoi pas de formation continue ?

Gérard Larcher a lancé une réforme ambitieuse, baptisée “formation tout au long de la vie” qui se traduit concrètement par ce que l’on appelle la “certification”, c’est-à-dire que les organismes de formation continue doivent délivrer un “certificat de qualification professionnelle”, qui certifie que son titulaire “maîtrise les compétences, aptitudes et connaissances nécessaires à l’exercice d’une ou plusieurs activités qualifiées”. Il s’agit d’un diplôme d’État offrant une équivalence universitaire, qui est inscrit au Répertoire national des certification professionnel. Une réforme essentielle, mais longue et complexe à mettre à œuvre par les centres de formation, car elle exige de définir précisément les différentes tâches qui constituent un métier, d’en établir le mode de validation, etc.

Mais en dehors des cercles étroits de la formation professionnelle (et des journalistes sociaux) qui connaît réellement cette réforme et ses implications ? Tout cela n’empêche pas que les organismes de formation continue forment chaque année des dizaines de journalistes professionnels, qui s’insèrent dans les rédactions. Au fond c’est ça l’essentiel “.

Alors, faut-il un classement des écoles de journalisme ? Oui, pourquoi pas. Mais il lui faudra être plus large dans sa sélection et plus précis dans ses critères pour être véritablement pertinent. En attendant, les anciens contniuent de se “tirer la bourre”, et ça, c’est toujours amusant à observer !


Article initialement paru sur Cross Media Consulting
Crédits Wikimedia Commons by-sa Smilen.milev / FlickR CC by-nc-nd SDEurope

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J’ai été juré à la “Nouvelle Star” des journalistes http://owni.fr/2010/07/14/jai-ete-jure-a-la-nouvelle-star-des-journalistes/ http://owni.fr/2010/07/14/jai-ete-jure-a-la-nouvelle-star-des-journalistes/#comments Wed, 14 Jul 2010 14:45:40 +0000 Théo Haberbusch http://owni.fr/?p=22015 Il y a 15 jours,  j’ai pris un bain de jouvence professionnel en participant à la sélection de futurs journalistes. L’IPJ (désormais rattachée à l’université Paris-Dauphine),  une des écoles reconnues par la profession, m’a sollicité pour participer au « jury de motivation », c’est-à-dire la dernière étape d’un concours qui commence par des écrits d’admissibilité suivis d’un oral sur l’actualité. Les résultats viennent d’être mis en ligne, je peux donc parler de mon expérience.

Sachant combien les places sont chères (une quarantaine) et les aspirants nombreux (des centaines), c’était un peu ma nouvelle star à moi, les sorties d’André Manoukian en moins.

Trêve de comparaisons hasardeuses. Voir ces petits jeunes (22-24 ans en général) pousser pour entrer dans la profession m’a donné les crocs. Leur faim du métier alimente mon plaisir de le pratiquer. Après cette expérience, c’est donc l’enthousiasme qui prédomine… enfin presque. Résumé.

1. Neuf candidats qu’il faut noter voire éliminer

Il y a 6 ans, j’étais face au directeur de cette même école (et de ceux des autres écoles où j’avais candidaté), me voilà de l’autre côté de la table, représentant les « professionnels »,  les « recruteurs ». En une demi-journée, je vois ainsi passer neuf candidats.

On me demande de les noter après 15 mn de conversation. Mon jugement vient s’ajouter à leurs résultats aux autres épreuves. Mais si je leur attribue un 1 ou un 2 sur 10, je les élimine. Bref, à coté de moi les jurés de la Nouvelle Star ont des buzzers en chocolat.

2. Bye bye les touristes…

Autant le dire tout de suite, j’ai « disqualifié » deux personnes en leur attribuant la note fatale. Ai-je été trop dur? Une fois les notes données, j’en ai parlé avec le directeur de l’école et avec les membres du jury d’actualité, qui précède celui de motivation. Et il se trouve que tous les jurés avaient mis des notes éliminatoires à  ces deux « touristes ».

Pas préparés (pas de stage, pas de connaissance concrète d’un métier qu’ils fantasment), sans projet professionnel, ne connaissant pas l’état économique de la presse, ils n’avaient rien à faire là, et ne méritaient certainement pas de prendre une place dans la future promotion de l’IPJ.

Où aimeriez vous travailler si vous aviez le choix ?

« Aux pages politiques ou culturelles de Libé, je n’arrive pas à le décider »

(Humm comment te dire que dans 10 ans les pages politiques ou culture de Libé ça n’existera sans doute plus?)

Où vous voyez vous dans 10 ans?

« Je ne me projette pas. Au Brésil. En ce moment mon truc c’est les associations anti-pub. »

(Donc le journalisme en fait c’est pas ton truc?)

Je vous offre aussi cette perle (bonus):

« La philosophie est un type d’information [comme une autre], peut-être plus transcendantale et immanente, encore que… »

Les deux éliminés étaient des garçons. Et je dois dire que dans l’ensemble, les filles m’ont fait plus forte impression. Mieux préparées, bosseuses et enthousiastes, elles m’ont parues plus solides. Ce qui tendrait à donner raison à l’une de mes collègues, rédactrice chef à l’AEF, qui peste souvent contre la nonchalance des « mecs » stagiaires, qui donnent l’impression de ne rien avoir à prouver.

3. Les lettres de motivation…c’est pas folichon

Un de ces jours je vais publier ma lettre de motivation pour l’entrée en école de journalisme. Je soupçonnais qu’elle n’était pas brillante, mais j’ai découvert que les candidats de 2010 l’ont copiée! En vrac, et quelles que soient les années, on veut devenir journaliste pour :

- Rencontrer des gens

- Diffuser l’information au plus grand nombre

- Éveiller les citoyens/être un rouage de la démocratie

- Dénoncer

- Rejoindre les glorieuses plumes qui nous ont précédé

Bref rien que de très prétentieux. Une candidate avait troussé une lettre rigolote mais elle n’a pas été la meilleure ensuite face à nous (la lecture de la lettre est effectuée juste avant l’oral). Comme quoi, ce n’est vraiment pas sur cet exercice formel que peut se jouer la sélection.

4. Un début d’expérience et la conscience du métier

Tous les candidats (sauf nos deux touristes) avaient effectué des stages. Souvent dans la PQR (presse quotidienne régionale) ou dans la presse spécialisée, ce qui leur donne déjà un petit bagage. Non seulement ils ont écrit et fait du terrain, mais en plus ils ont très bien compris que la presse est en crise. Ils ont conscience qu’ils doivent se préparer à une entrée difficile sur le marché du travail et sont prêts à bosser à la pige.

5. Internet où es-tu?

A une ou deux exceptions notables, les candidats n’ont pas, semble-t-il, compris le bouleversement internet sur le journalisme. Comment pourrait-il en être autrement? Ils préparent leurs concours en « fichant » les journaux papiers et n’ont sans doute pas réalisé combien d’informations ils apprennent tous les jours en allant simplement sur leur compte Facebook.

Quant à Twitter, l’outil ne leur est pas familier (je crains qu’il en soit de même des flux RSS, de Delicious, des alertes Google et de tant d’autres outils « basiques »). Mention spéciale à cette étudiante, auteure d’un mémoire sur Facebook et Twitter, mais qui m’a confié ne pas avoir eu besoin de se créer un compte pour effectuer son enquête.

Une seule candidate nous a annoncé son projet de créer un site web cet été. Et elle a spontanément parlé du web comme d’un support permettant de mixer du texte, de la vidéo et du son.

Une phrase d’un autre candidat résume bien la relation de ces jeunes étudiants, marqués par leur culture universitaire (souvent en sciences humaines):

« Internet devient incontournable. Je me suis préparé à l’éventualité d’y travailler [mais bon ça me fait pas rêver »

Ah, j’allais oublier une réponse que j’ai (sincèrement) adorée:

Ma question : « A votre avis, où se trouve l’information aujourd’hui dans la presse quotidienne, à la radio, à la télé ou sur internet? »

Réponse : « Il me semble que l’information se prend sur le terrain et qu’après on la diffuse selon des canaux différents »

Jury de l'IPJ (allégorie)

6. Informer ou commenter?

C’est sans doute ma plus grande interrogation. Deux candidats ont explicitement dit qu’ils préféraient « l’info neutre » à celle très partisane de la presse française. Les autres ont eu l’air de s’accommoder d’une tendance évidente à la polémique, au commentaire et au point de vue, formes qui prennent le pas sur l’information dans sa plus pure expression.

Je le regrette un peu mais je me dis que les cours qu’ils pourront suivre, en agence notamment, pourraient les « guérir » de cette tendance.

7.  Le profil atypique de la mort qui tue

Je dois vous parler de cette enseignante qui après une première partie de vie professionnelle veut reprendre des études et devenir journaliste. Bof, me dites vous, pas étonnant, elle en a marre des élèves! Archi-faux. Si elle a obtenu une dérogation pour présenter le concours (elle a largement dépassé la limite d’âge) c’est pour de bonnes raisons.

Elle vit actuellement au Japon et va radicalement changer de vie pour intégrer l’école. Prévoyante, et organisée, elle a mis de l’argent de côté  pour pouvoir organiser cette transition professionnelle. L’idée d’être journaliste la taraude depuis longtemps, mais elle voulait avoir vécu quelque chose avant de faire un tel métier.

A la fin de ses études elle ne se sentait pas légitime et a donc opté pour l’enseignement doublé de l’expatriation. Elle a réussi le tour de force d’être brillamment préparée pour le concours et de garder une spontanéité incroyable.

8. L’abnégation qui force le respect

Deux candidats, un garçon et une fille, ont forcé mon admiration par leur volonté, démontrée en quelques minutes d’entretien.

Honneur aux dames:

Comment avez vous obtenu vos stages (Télérama, Itélé, Marianne…)?

« Je les ai harcelé. On m’avait dit qu’ils ne me prendraient pas, mais je n’ai pas arrêté de faire des demandes ».

Et comment avez vous interviewé Yasmina Benguigui?

« On m’avait dit que c’était impossible. Je n’ai pas arrêté de harceler sa secrétaire au téléphone et finalement elle m’a dit oui et m’a invitée dans son hôtel. »

Quant au jeune homme, recalé à l’oral l’an passé, il est revenu gonflé à bloc. Il a passé son année comme correspondant d’un grand quotidien régional alors qu’il n’avait pas d’expérience dans la presse. Il nous a montré son book et nous a très bien parlé du métier de journaliste.

9.  Ce que je  leur souhaite pour l’avenir

Tous ne seront pas journalistes, mais j’espère que parmi les candidats que j’ai notés, certains accéderont à une école reconnue, meilleur moyen de se lancer. Je leur souhaite de garder les étoiles que j’ai vues dans les yeux et la volonté qui semblait les habiter.

Je leur recommande de garder les pieds sur terre, de vite se mette aux outils du web et de réfléchir à exploiter ses potentialités. Et je les supplie de se concentrer sur l’info et de renoncer au commentaire et à l’éditorialisme qui abime notre presse.

Ah oui, j’espère aussi que certains viendront toquer à la porte de la super agence de presse qui monte, la mienne. Histoire d’aiguillonner ma motivation !

10. Et pour se préparer au concours ?

Pour terminer, il faut saluer et citer le bel effort de transparence de l’IPJ, qui a mis en ligne un guide bien fait pour se préparer au concours d’entrée. Lecture recommandée.

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Billet originellement publié sur MonJournalisme.fr.

Crédit Photo CC Flickr: Sammers05, Hitchica.

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