OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 TEDX : 650 personnes, 90.000 liens, un Vinvin http://owni.fr/2010/02/09/tedx-650-personnes-90000-liens-un-vinvin/ http://owni.fr/2010/02/09/tedx-650-personnes-90000-liens-un-vinvin/#comments Tue, 09 Feb 2010 16:40:48 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=7865 Samedi 30 (il y a une semaine, un an, un siècle, une éternité…), au réveil. Comme souvent, je saisis avec angoisse mon iphone pour voir si je n’ai pas, pendant la nuit, raté l’une de ses nouvelles qui nourrissent le forçat (volontaire) du realtimeweb que je suis.

Et là, drame : un mail de TEDx me rappelle à mon devoir : c’est aujourd’hui.

Tedx, c’est quoi ?

Mikiane, organisateur de l’évènement, considère que c’est “un rêve”, et confirme ainsi mes soupçons. “Événement à la croisée des disciplines et des cultures. “Marathon intellectuel et émotionnel”, TED est une véritable institution pour les “gens d’Internet” du monde entier. Parti de San Francisco, TED consiste en de mini conférences qui ont pour unique objectif d’éveiller la curiosité du plus grand nombre sur un éventail très large de sujets.

C’est d’ailleurs grâce à certaines de ces mini conférences que j’ai pris connaissance des idées qui structurent aujourd’hui mon travail quotidien : Lessig sur les creative commons, Shirky sur les médias sociaux, Pranav Mistri sur des sujets vagues, mais excitants.

L’avantage de TED est de ne pas être uniquement focalisé sur des thématiques “geeks”, et d’ouvrir un peu nos perspectives à d’autres sujets, d’autres univers.

Le pari d’importer le concept en France était risqué, mais le défi a été relevé. Une édition test avait déjà eu lieu à la Cantine, où l’ambiance bon enfant et l’investissement de chacun ont permis à l’équipe organisatrice de se constituer.

C’est donc avec joie que l’équipe d’Owni a accepté d’être partenaire média de l’évènement. Apparemment, nous n’étions pas les seuls, puisque comme l’a relevé la CBwebletter, TEDX a généré un nombre ahurissant de Twitts durant l’évènement, et que le “balcon des  blogueurs” était fort garni.

ownitedx2

Je vous livre ici une sélection des interventions déjà disponibles en ligne, ainsi que quelques observations faites sur le vif.

Arrivé à l’espace cardin, le “balcon des blogueurs” est bien sympathique. On surplombe la salle, on est jeunes, on est beaux, et on a le droit à nos ordinateurs, contrairement au commun des mortels.

Teintures rouges à la Lynch fermées, un peu comme le WIFI, et c’est parti. Ça démarre fort, un homme à tambour soutenu par une fanfare pour l’instant invisible appelle à lui le reste de la troupe : batucadaaaaaaaa time !

Je me réveille. A côté de moi, ça se bouche les oreilles ou applaudit mollement. La salle semble dubitative mais applaudit vaillamment à la fin.

On enchaîne avec une vidéo d’introduction du patron de TED, qui me rappelle furieusement les quelques minutes de la haine dans 1984 : sauf que là, c’est de l’amour et c’est TEDX.

Soro SOLO

Soro Solo, né en côte d’Ivoire, anime “l’Afrique enchantée” sur France Inter, une émission qu’il fait bon écouter.

Il nous raconte une histoire, j’écoute.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’une des présentations marquantes de la journée, qui resitue l’Histoire par rapport aux histoires, et qui apporte une vision moins binaire de l’identité nationale que celle que certains aimeraient nous faire avaler.

François TADDEI

Intervention du biologiste autour de l’éducation. Intro dans la joie : “mon fils pose trop de questions selon l’institutrice”.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Socrate : pour passer de l’info à a connaissance, il faut des interactions: serons nous capables d’inventer la maïeutique nécessaire au passage de la société de l’information à celle de la connaissance ?

“Si votre métier ressemble aux échecs, préparez vous à changer de métier” (The Economist, après la défaite de Kasparov face à Deep Blue).

Que nous reste-t-il ?

Quelles sont les vertus humaines qu’un ordi ou robot ne serait émuler ?

Lewis Carroll dépeint Alice. Il faut courrir aussi vite que l’on peut pour rester en place, si tu veux aller ailleurs, tu dois courir au moins deux fois plus vite (La reine à Alice)

Métaphore à base d’animaux : il faut maintenir les équilibres dans les écosystèmes informationels.

Photo de jeune macaque : lavage de la pomme de terre et renouvelle l’exploit avec du riz.

Innovation qui s’est propagée sur l’ensemble de l’île : les premiers quil l’ont adopté sont les plus jeunes, les derniers les mâles dominants.

Transformer le monde en un campus global. Nous devrions nous questionner et réfléchir pour donner des moyens à l’école.

Miguel Benassayag

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Admirateur du monsieur depuis un moment (notamment via son engagement pour RESF et quelques uns de ses écrits), j’étais agréablement surpris de voir son nom au programme.

Son intervention s’articule autour des thématiques qui lui sont chères : la nécessité d’une transgression dans la culture occidentale, fondée sur la distinction entre légitimité et légalité.

Il attaque également l’idée de tolérance zéro, cet affreux concept, et illustre ça par une anecdote sur Kant le moraliste pourfendeur du mensonge et Benjamin Constant.

L’ancien résistant en profite pour attaquer les écueils d’une société de “transparence”, dans laquelle la communication prend énormément d’importance. Une société qui veut être légale et transparente n’accepte pas les risques, et prône le risque zéro. Or, une société sécuritaire est une société dangereuse pour ses habitants.

Vinvin

La conclusion, c’est Vinvin qui s’y colle, et qui s’en sort avec brio : tout le monde repart le sourire au lèvre, avec en prime une jolie leçon et quelques interrogations sur le sens de la vie. Rien que ça :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Grand Prix littéraire du web : nous avons les moyens de vous faire lire http://owni.fr/2009/11/18/grand-prix-litteraire-du-web/ http://owni.fr/2009/11/18/grand-prix-litteraire-du-web/#comments Wed, 18 Nov 2009 13:16:34 +0000 Abeline Majorel http://owni.fr/?p=5565 Le 10 Novembre dernier, l’équipe de Chroniques de la rentrée littéraire.com , ses partenaires ( Ulike, Silicon Sentier, Owni , Chermedia , Le Post ) et surtout ses participants, les bloggeurs du livre, ont remis, le Grand Prix Littéraire du Web à quatre auteurs de cette rentrée 2009. L’intitulé du prix, inspiré d’un art connexe à la littérature, le cinéma, est un hommage à la diversité et à l’ampleur des participations des amoureux de la littérature sur le web. Lors de cette soirée, les rencontres se sont multipliées, croisant les auteurs et les éditeurs, et offrant un point de vue sur les attentes et envies de nos lecteurs.

Dans une ambiance festive et conviviale, nous avons pu récompenser les auteurs que nos participants ont lus, aimés et voulus distinguer, dans les trois catégories : premier roman, roman français , roman étranger.

Les auteurs récompensés par le Grand Prix Littéraire du Web.

La plus grande récompense pour les participants aura été de rencontrer les auteurs primés, qui se sont déplacés avec plaisir et se sont livrés, avec émotion et sincérité. Après tout, la seule réaction que nous voulions connaître et qui nous intéresse, est celle des auteurs… et peut être celle de leurs éditeurs, ceux qui ont travaillé pour nous offrir ce plaisir solitaire qu’est la lecture, et qui l’ont partagé avec notre communauté.  Nous sommes fiers de pouvoir offrir notre reconnaissance à ces quatre auteurs et pensons que la qualité de ce « palmarès » est représentative de celles de nos participants et de leur goût.

A Chroniques de la rentrée littéraire, nous sommes très attachés à offrir la meilleure visibilité et les meilleurs lecteurs possibles à cette catégorie si sensible que sont les premiers romans. Ils sont même une des raisons pour laquelle nous avons créé cette plateforme.

Le Grand Prix Littéraire du Web du Premier Roman a été remis à Gilles Heuré, pour « l’homme de cinq heures » chez Viviane Hamy. Gilles Heuré nous a expliqué comment l’idée de cette narration loufoque et érudite lui est venue lors de ces études en hypokhâgne et comment ce premier roman est le travail obsessionnel de toute une vie d’historien.  (En lien les chroniques, et dans l’animation en slide les impressions des Grands lecteurs)

L’une des vocations de notre site était aussi de mettre en valeur des auteurs confirmés, mais qui peut être ne bénéficiaient pas de l’exposition au public qui leur permettraient de partager leurs mots et émotions avec le plus grand nombre de lecteur, eu égard à la pléthore de romans sortant à la rentrée.

Le Grand Prix Littéraire du Web du Roman Français a été remis à Isabelle Condou, pour « la Perrita » chez Plon. Isabelle Condou, venue de son sud, nous a ému, et l’était visiblement elle aussi, en nous racontant la génèse si intime de cette narration inclue dans la grande histoire de l’Argentine. Elle nous a aussi transmis le plaisir pour un auteur de trouver un écho dans ses lecteurs de ce qu’il a si intimement porté en lui. (En lien les chroniques, et dans l’animation en slide les impressions des Grands lecteurs)

Pas d’identité nationale en littérature, et surtout pas à Chroniques de la rentrée littéraire. Nous aimons les auteurs étrangers et leur traducteur ( voir chronique vengeance du traducteur).

Le Grand Prix Littéraire du Web du Roman Etranger a été remis à John Connolly pour « le livre des choses perdues » aux éditions de l’Archipel. Jérôme Pécheux, son éditeur, nous a lu  avec joie, le mail que celui-ci nous a fait parvenir

(En lien les chroniques, et dans l’animation en slide les impressions des Grands lecteurs)

Notre site n’aurait pu exister sans des passionnés, des passeurs. Nous tenions à les remercier tous ici.

Le Prix de la meilleur chronique a été remis à la bloggeuse de «  Chaperlipopette » qui nous a écrit ce petit mot que vous trouverez dans les slides.

Comme à Cannes, nous avons voulu distinguer une œuvre remarquable, un talent exceptionnel. Par ce choix, nous avons honoré un styliste unique, une narration atypique qui manifestement est promis à une pérennité  par son originalité.

Le Grand Prix Littéraire du Web, Prix Spécial du Jury a été remis à Eric Vuillard, pour « Conquistadors » chez Léo Scheer. Tous nous avons voulu remettre ce prix à cet auteur, pour la rareté de sa voix au milieu de cette rentrée littéraire.  Dans la maison de la lecture, il y a bien des portes. Toutes les demeures ont des portes permettant de communiquer entre elles, d’une masure à une plus élevée, une fois que l’agilité du lecteur a été forgée par le plaisir des mots. Nous avons voulu inciter à lire ce livre exigeant, mais avant tout, nous avons voulu inciter à lire. (En lien les chroniques, et dans l’animation en slide les impressions des Grands lecteurs).

Comment  le Grand Prix Littéraire du Web est né

Une véritable communauté, fondement de nos initiatives

« Dis moi Umbertino tu lis pour ce qu’il y a dans le livre que tu lis ou pour l’amour de lire ? » A cette question que la  grand-mère d’Umberto Eco posa,  tous les participants de Chroniques de la rentrée littéraire pourraient répondre d’abord  pour l’amour de lire, car ils considèrent la lecture comme un des biens précieux de la vie.  D’après les statistiques de la CNL, seulement 10,7% des lecteurs ont achetés plus de 12 livres dans l’année. Nos participants sont  tous inclus dans ce faible pourcentage.  Par la pratique du blog, ces amateurs se font prosélytes de ce vice solitaire et désirent le partager. Notre plateforme leur offre un espace libre pour ce faire.

Ce sont tous des amateurs éclairés. Et puisqu’élite et lire ont la même racine, ils forment une communauté élective de lecteurs.  Nous ne demandons pas leur parcours universitaire pour apprécier leurs avis, lorsque nous les contactons pour participer, comme nous ne demandons pas les diplômes qui justifient les critiques que nous lisons dans les journaux. Nous espérons faire un travail de démocratisation de la lecture et non de popularisation.  Ce que nous leur demandons c’est de faire le vrai travail d’accès à la connaissance, c’est-à-dire la transformation d’un savoir en une expérience de vie et c’est ce que font nos chroniqueurs, nous transmettre leur expérience.

Evidemment, nous n’avons pas contacté l’intégralité de la blogosphère littéraire, qui est si diverse et variée. Certains bloggeurs sont des journalistes, des critiques attitrés ou s’octroyant ce titre par leur plume prolixe et parfois talentueuse sur la littérature. Nous ne sommes pas sectaires et nous les invitons à nous rejoindre, nous les accueillerons avec plaisir. Nous notons toutefois que l’expertise n’est pas toujours bonne conseillère. Ce sont des experts qui en note d’édition à leur époque ont écrit sur Proust «  je suis peut être un peu limité mais je ne suis pas capable de comprendre pourquoi il faudrait consacrer 30 pages pour raconter comment quelqu’un se tourne et se retourne dans son lit sans trouver le sommeil »  ou à Flaubert sur Madame Bovary «  Monsieur vous avez enseveli votre roman dans un fatras de détails qui sont bien dessinés mais complètement superflus » ou sur Moby Dick «  Il y a peu de chance qu’un tel ouvrage trouve à intéresser un public jeune ». Ce sont aussi eux qui ont raté Céline pour le Goncourt. Et que dire de la cruauté des auteurs entre eux ? Flaubert disait bien : «  Quel homme aurait été Balzac s’il eût su écrire ». Nous ne prétendons à rien d’autre qu’à partager des avis éclairés. Nous raterions peut être aussi Céline mais nous l’aurions expliqué autant avec la tête qu’avec le coeur…

Un prix, un esprit

Ce prix est avant tout le reflet d’une communauté, il est représentatif des attentes de celle que nous avons constituée.  Le Goncourt représente le prix d’une société de gens de lettres héritiers d’un salon, nous, nous considérons comme un hall de bibliothèque, où tous  se rencontrent, tous les goûts se croisent et toutes les compétences s’enrichissent de la présence de l’autre.

Il est aussi un filtre. Face au 659 romans de la rentrée, nous avons choisi de ne pas parler des livres que nous n’avons pas lu. Notre plateforme a recueilli 300 chroniques. Ce prix est un exercice que la mémoire effectue naturellement, l’art de la synthèse. Car si la culture est un cimetière de livres disparus, nous voulions mettre en valeur ceux qui ont représentés les goûts du public.  Aucun livre n’est né chef d’œuvre, il le devient  tout au long des interprétations qu’il absorbe. Nous aurons livré nos interprétations.  Nous ne visons pas à déterrer des chefs d’œuvres inconnus des médias, et peut être que tel le vin, la littérature a plus de saveur dans sa contemporanéité, avec des saveurs impures.

Nous assumons ce tanin. Nous assumons le fait de prendre en compte l’avis de la majorité. Nous assumons le fait d’offrir un accès sur un support nouveau à la littérature.  Et peut être que grâce à notre recommandation, comme autrefois sur les fiches dans les bibliothèques, nous permettrons à des auteurs d’être lus, parce que de nombreux lecteurs auront déjà « empruntés » la voie de ce livre.

Des auteurs élus : le vote des lecteurs

Notre site ne s’est pas vanté d’avoir exhaustivement chroniquer la rentrée littéraire, mais la majorité de celle-ci : 300 romans sur 659 publiés. Nous avons voulu favoriser démocratiquement l’accès à ces livres, qui pourraient facilement passer pour des clandestins dans une rentrée littéraire. Emmanuel Leroy Ladurie, lorsqu’il était à la direction de la BNF, avait calculé que plus de 2 millions d’ouvrages n’avaient jamais été empruntés. En cette rentrée, les romans auront eu au moins un lecteur : notre chroniqueur.

Dans la présentation et le choix des chroniques, nous n’avons pas fait de hiérarchie, juste un classement : roman français, étranger, premier roman. Nous n’avons pas voulu nous interposer entre les recherches et les choix de lecture de nos visiteurs.  Notre site se veut tel que fut le bouche à oreille qui vous poussez chez votre libraire. Nous n’avons pas fait de déconseil surréaliste et péremptoire « Ne lisez pas Anatole France » . Nous avons recueilli les avis éclairés.

A partir de ceux-ci, les visiteurs du site ont pu voter pour mettre en valeur les auteurs qui leur ont plu, ou leurs envies de lecture, et un seul vote est pris en compte par chronique et par IP. Nous avons statistiquement extrait les votes pour créer la dernière sélection des 15 ouvrages que notre jury aurait à lire. Nous avons conscience que le système n’est pas parfait ( vote sans avoir lu l’ouvrage etc) mais d’une part nous faisons confiance à nos lecteurs pour user sagement de cette possibilité qui leur est offerte et d’autre part, bien que nous réfléchissons déjà à améliorer le système, nous sommes heureux d’avoir tenté de rapprocher web et littérature démocratiquement. Alors nous nous perfectionnerons, mais quoi ,  c’est une innovation, alors ne boudons pas notre plaisir en nous écriant que l’avenir aussi était mieux avant.

Les Grands lecteurs, parce qu’on ne peut pas dire gros !

Nous avons sélectionné un jury à l’intérieur de nos participants. Si nous avons fait ce choix pour élire les Grands Prix Littéraires du Web , c’est par une volonté d’extraire 3 ouvrages de façon ouverte, démocratique et compétente.  Les critères qui nous ont guidés dans ce choix pour les Grands lecteurs sont multiples, mais principalement, ce sont de « gros lecteurs », appliqués , capables d’  « avaler » cette quinzaine d’ouvrages, et tous réunis par leur amour des livres. Nous les avons sélectionné sur les critères suivants : leur absence de lien avec le monde de l’édition, leur capacité à transmettre leur pratique de la lecture, et malheureusement l’impératif d’être en région parisienne. Nous les avons choisi en prenant en compte la diversité de leur âge, de leur goût. Nous n’avons aucun doute sur leur compétence à apprécier un ouvrage, car si ils n’ont pas la formation universitaire ( 3 d’entre eux  pour le moins l’ont ) ils ont pour le moins « l’œil » et la capacité à faire un travail pour inciter à lire.  Et puis quoi, personne n’interroge la capacité du Goncourt des Lycéens ? Et bien nos jurés ont au moins le bac na !

Nous vous présentons les membres du jury : Tilly, notre doyenne si je peux me permettre, Alexandra, Stéphanie

, FabienneChristophe, notre ancien libraire, Mry qu’on ne présente plus, et nous-même créateurs de ce site Abeline et Raphaël.

Nous le répétons, nous ne sommes pas une société littéraire héritière d’un salon, mais un hall de bibliothèque.

Le Grand Prix Littéraire du web certes, et après ?

L’esprit qui anime l’équipe

Flaubert a dit que la bêtise , c’est de vouloir conclure. « L’imbécile veut parvenir de lui-même à des solutions péremptoires et définitives. »

A Chroniques de la rentrée littéraire, nous ne prétendons pas avoir trouvé la solution pour réconcilier le web et la littérature, ou pour amener en masse l’internaute en librairie. Mais, nous cherchons … Nous avons tenté, avec réussite à nos yeux, en cette rentrée de septembre, d’offrir un meilleur accès aux romans. Et si, nous pouvons avoir amené un lecteur à lire « Conquistadors » ou « La cinquième saison du Monde » et à partir de nos chroniques, d’accéder, pourquoi pas à « Ulysse » de Joyce, ou comme Raphaël le prône à acheter un volume de René Char, alors nous serons heureux.  Nous encourageons toutes les initiatives aussi diverses soit elles dans ce sens. Et nous  remettons déjà l’ouvrage sur le métier,  pour améliorer et innover et ce dès janvier, notre site.

Nous travaillons sur un support numérique, celui qui a « trusté » toutes les pages de cette rentrée avec les e-readers, celui qui fait interroger Umberto Eco par les journalistes sur la mort du livre, possible.  Nous, nous voulons expliquer aux auteurs et aux éditeurs ce que nous pensons qu’internet peut leur offrir :  des lecteurs, une agora, un outil de dialogue et de connaissance.

A nos participants, nous voulons offrir un meilleur service, une possibilité nouvelle de travailler, dans le respect de leur goût et de leur volonté de connaître, à découvrir des nouveaux ouvrages. Chroniques de la rentrée littéraire est comme une pratique de la lecture à haute voix et en public, et nous remercions nos courageux orateurs.

De nouveaux participants ?

Moins médiatisée mais toujours aussi prolixe, la rentrée de janvier se profile. L’année dernière nous avons eu le plaisir d’y lire Paul Auster, Richard Morgièvre ou John Berger. Qu’aurons nous en cette rentrée ?

Il est parvenu à nos oreilles que certains bloggeurs ont eu une réaction de dépit car nous n’avons pas réussi à réunir l’intégralité de la blogosphère littéraire, avec tous ces courants, et que donc nous ne les avions pas contacté. C’est une invitation officielle qui leur est faite ici. N’hésitez pas à nous rejoindre, venez disséquer avec nous , en admirateur cette rentrée de janvier.

Pour ce faire, nous redonnons les mêmes impératifs que précédemment aux bloggeurs :

-          Lire le livre reçu

-          Chroniquer en 3000 signes au minimum en dégageant la narration, les intérêts, le style , l’auteur et surtout en posant son opinion

-          Renvoyer la chronique à la date prévue

-          La publier sur son support personnel, seulement 3 jours après la publication sur Chroniques.

De notre côté, nous nous engageons à :

-          Leur faire parvenir un livre

-          Respecter leur écriture et leur opinion ( avec toutefois la possibilité de modération en cas d’insulte ou de propos diffamatoires, incitant au racisme à la haine etc)

-          Publier leur chronique avec le lien vers leur support personnel

-          Répondre à toutes leurs demandes le plus rapidement possible

-          Leur offrir une animation qui leur permettra rencontre, échange, et surtout plaisir

Comme une bibliothèque, Chroniques de la rentrée littéraire est ouvert à tous, dans la limite des places disponibles ;)

Les bonus et améliorations

Pour la prochaine saison, janvier vous l’aurez donc compris, nous travaillons à augmenter notre catalogue de choix pour les bloggeurs auprès des éditeurs et à leur fournir des opportunités supplémentaires d’amélioration de contenu ( avec des interviews d’auteurs) mais aussi de partage, avec l’organisation de rencontre.

Et surtout, nous travaillons déjà à une amélioration du site, notamment avec la possibilité de rechercher les chroniques par chroniqueurs, une meilleure ergonomie du site, améliorer la possibilité de converser sur le site et bien sur la mise à disposition de la bibliothèque de chroniques faites en septembre.

Nous espérons pouvoir poursuivre le dialogue entre nous tous, auteurs, éditeurs, lecteurs.  Bonne lecture à tous

Pour toute information complémentaire ou pour participer : chroniques @ chroniquesdelarentreelitteraire.com

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Tedx Paris – conférences psy et socio… que dire… http://owni.fr/2009/06/05/tedx-paris-%e2%80%93-conferences-psy-et-socio%e2%80%a6-que-dire%e2%80%a6/ http://owni.fr/2009/06/05/tedx-paris-%e2%80%93-conferences-psy-et-socio%e2%80%a6-que-dire%e2%80%a6/#comments Fri, 05 Jun 2009 08:03:44 +0000 Patricia Gallot-Lavallée http://owni.fr/?p=1428 Je suis une grande fan de “passer mon déjeuner devant mon ordinateur à regarder une vidéo de Ted.com, au fond de moi une petite envie : « un jour, j’assisterai à une vraie conférence Ted ». Pas trop pour les conférences, mais pour les échanges après les conférences. Alors quand Fabrice m’a proposé d’aller au Tedx Paris, hop j’ai sauté sur l’occasion.

Je me chargeais des conférences orientées « Psy et sociologie ».

La première conférence était « Qu’est ce qui nous rend heureux ou malheureux ? »

A ma grande surprise, Vinvin, lors d’une introduction, se dévoile et nous raconte son entrée forcée dans la section développement personnel des librairies. La vie avait eu raison de son naturel cynique et moqueur, de sa force légendaire.

J’étais étonnée du prisme par lequel l’assemblée prenait cette information. Rare était les fois, où ils cherchaient à appliquer ces enseignements à leur business.

Un autre égo de la pièce se révoltait contre le message passé par la vidéo, en nous disant que l’on apprenait rien de plus qu’en lisant du Sénèque. Bon, 3 personnes avaient lu Sénèque. Depuis, j’ai fait quelques recherches et j’adore la citation « Nul vent n’est favorable à celui qui ne sait où il va » Sénèque.

Après la deuxième conférence « Le paradoxe du choix », les échanges entre les personnes de la salle étaient bien plus intéressants. On parlait des dérives de l’application du paradoxe du choix, du fascisme, on parlait supermarché, taille du bocal moyen (comprendre zone sans trop de choix), stratégies à mettre en place pour ne pas souffrir de la taille de son bocal, accepter et profiter de la taille de son bocal, de la quantité de variables qu’un esprit humain est capable de gérer au maximum avant de devenir malheureux. Encore une fois ce qui m’a troublé c’est le manque de point de vue et d’objectifs dans tous ces échanges. Tiens, je repense à Sénèque : « Nul vent n’est favorable à celui qui ne sait où il va. »

Quelqu’un expliquait dans la salle que tous ces CEO et autres grosses casquettes américaines allaient aux conférences TED pour « prendre ». J’allais aux débats Tedx pour prendre d’autres points de vue, affiner ma perception du concept. Personnellement, j’applique le paradoxe du choix en marketing et je reste un peu sur ma faim. J’estime qu’Apple a compris, il y a longtemps, que trop de choix faisait souffrir les gens, c’est d’ailleurs pour cela que le nouveau MacBook ne vient que dans une seule couleur.

Bref, Tedx Paris était à la recherche de son format. Et le format débat après publication d’un document, ne convenait toujours pas vraiment.

A la 3ème conférence, un psychiatre et psychanalyste chargé d’animer le débat, comprend qu’il faut changer de format et décide d’expliquer son point de vue, le point de vue de sa boutique.

Une simple maladresse de traduction fait totalement glisser le débat. Il nous parlait de la crise du sens, que chacun avait un handicap souvent lié à sa super-compétence. Il nous explique qu’une société qui n’accepte pas ses risques, c’est une société qui se met en danger… ça mérite une vidéo pour tout retranscrire.

J’ai principalement apprécié ce grand moment de réseau où en beaucoup plus petits groupes autour d’un verre ou d’un petit four, les différentes personnes avaient le temps d’expliquer leur point de vue.

Que pourrais-je vous apporter de plus ? Faire une retranscription exacte de tout ce que j’ai entendu, j’en serai incapable, c’était trop de bazar ! Vous donner mon point de vue sur ces conférences, non plus. Ce sont des conférences pour « prendre », ce que l’on veut / peut y prendre : des exemples, des inspirations. Et si les conférences psy et socio, ne font que reprendre de vieilles histoires de philosophe, j’apprécie le format et l’approche très contemporaine d’avoir à chiffrer et montrer des graphs lorsque nous expliquons une idée. Je trouve ça marrant quand on démontre qu’un vieux concept est toujours valable en marketing, en management.

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